
Qui s’y frotte s’y pique
Le porc-épic est le deuxième plus gros rongeur du Québec, après le castor. Il a de petites pattes et est plutôt lent. Lorsqu’il se sent menacé, il trotte lourdement vers un abri, sous une souche ou une roche ou en grimpant dans un arbre. Lorsqu’il est mal pris et ne peut éviter la menace, ses piquants entrent en jeu. Il reste dos à son attaquant, rentre la tête entre les épaules et hérisse ses piquants.
Les piquants sont des poils modifiés, creux, au bout couvert d’aiguillons. On les trouve sur son dos et sa queue et il peut en avoir plus de 30 000. Le porc-épic ne peut pas lancer ses piquants. Par contre, ils se détachent facilement lorsqu’ils entrent en contact avec la peau. D’ailleurs, le porc-épic peut donner des coups de queue en direction de ses prédateurs, ce qui peut parfois, faire tomber des piquants déjà sur le point de se détacher. Les aiguillons au bout des piquants rendent l’extraction très difficile.
Les piquants sont blanc crème et noir. Ce contraste de couleur est aussi retrouvé chez les moufettes et les carcajous. Ces trois animaux nocturnes montrent ainsi un signe d’avertissement à tous ceux qui voudrait s’en approcher.
Source : Prescott, Jacques et Pierre Richard. Mammifères du Québec et de l’est du Canada. Waterloo : Éditions Michel Quintin, 2004. Imprimé.
Photo : Jérôme Landry